Le 31 mars 1953 est créée « une compagnie de gendarmerie des transports aériens, mise à disposition du ministre des transports ». Ainsi, est née formellement la Gendarmerie des transports aériens (GTA), entité faisant partie intégrante de la gendarmerie nationale, mais mise à la disposition de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Forte aujourd’hui d’un millier de femmes et d’hommes, et implantée sur une quarantaine de plateformes en métropole et outre-mer, elle « concourt à la sûreté et à la sécurité de l’aviation civile, à la protection des aérodromes et autres installations aéronautiques civiles, à la police spéciale prévue par le code de l’aviation civile et à la police judiciaire » (arrêté du 28 avril 2006).
Son action auprès de la DGAC a connu des formes diverses. Si au départ, la GTA a principalement exercé des contrôles à l’entrée des zones réservées, elle a aussi de manière plus étonnante conduit les ambulances d’Aéroports de Paris pour leur conférer un statut de véhicules prioritaires et employé des motos pour patrouiller en zone réservée.
Mais c’est bien sur sa connaissance du monde aéronautique que la GTA a développé son action. Dès 1959 les gendarmes fréquentent les bancs de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) à Toulouse. Aujourd’hui encore, ils s’y forment à la sûreté et plusieurs officiers y ont suivi une scolarité dans le cadre de l’Enseignement supérieur du 2d degré (ES2). Des stages sur l’accidentologie sont quant à eux proposés en lien avec le Bureau Enquêtes Analyse (BEA). Sans oublier, la formation de pilote privé (PPL) dans laquelle est engagée actuellement une vingtaine de gendarmes, qui espèrent rejointe la cinquantaine de pilotes déjà détenteurs d’une licence.
L’organisation de la GTA a au fil des années accompagné celle de la DGAC, avec aujourd’hui 8 compagnies de GTA qui épousent les contours des Directions interrégionales de la sécurité de l’aviation civile (DSAC-IR) dont elles partagent majoritairement les locaux.
Au tournant des années 2000, la GTA a connu une forte accélération de sa modernisation avec la création de la section de recherches (suite au crash du Concorde), et la transformation du métier de la sûreté (suite aux attentats de 2001).
En 2023, ses défis sont nombreux : sûreté encore et toujours, mais aussi action de terrain auprès des aérodromes et des pilotes, contrôles des règles environnementales (hauteur de survol, trajectoire, nuisances sonores…), lutte contre les intrusions, protection des aéroports pour garantir leur continuité de service et préparation des grands événements dont bien évidemment les Jeux Olympiques.
Militaires passionnés par le monde aéroportuaire et l’aéronautique, les femmes et les hommes de la gendarmerie des transports aériens se forment et entretiennent leurs expertises pour assurer sur l’ensemble du territoire national et parfois à l’étranger un haut niveau de sûreté et de sécurité à l’aviation civile. Ils fêtent cette année les 70 ans de leur formation et se préparent aux grands événements à venir.