Le colonel Ziwes, premier commandant de l’école d’application de Melun
Né le 27 janvier 1893 à Paris, André Ziwes s’engage volontairement le 7 octobre 1911, comme deuxième classe, au 46e régiment d’infanterie (RI). Il est successivement promu caporal, puis sergent. En août 1914, récemment admissible à l‘école militaire d’infanterie, il est aspirant. Dès le 30 août, il est grièvement blessé et fait prisonnier en entraînant ses hommes à l’assaut près de Fossé (Ardennes). Cette action d’éclat lui vaut une citation. Interné un temps à Vaux-en-Dieulet (Ardennes), il est emmené ensuite en Allemagne où il reste en captivité durant toute la Première Guerre mondiale. Libéré en 1919, il est rappelé en novembre à l’école militaire d’infanterie. Le 1er mai 1920, le sous-lieutenant à titre temporaire Ziwes retrouve le 46e RI. Le 19 août 1920, il est mis à la disposition du général commandant les forces alliées de Haute-Silésie.
La carrière en gendarmerie d’André Ziwes, alors lieutenant, débute le 23 mars 1923 avec un stage à Saint-Malo. Plusieurs affectations se succèdent par la suite jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale : à Mortagne (Orne), Poligny (Jura), Sancerre (Cher), Fontainebleau, Mende (Lozère) et Beauvais. En matière d’avancement, il reçoit son troisième galon le 25 décembre 1922 et son quatrième le 25 septembre 1934. Lors de la campagne 1939-1940, le chef d’escadron Ziwes est de nouveau cité pour avoir « courageusement dirigé le maintien de l’ordre sous un violent bombardement aérien ». Après l’armistice de juin 1940, il est affecté trois fois en deux mois à Périgueux, Clermont-Ferrand et Cahors. Le chef d’escadron Ziwes est rayé des cadres de l’armée le 21 juin 1941 en application des lois antisémites du régime de Vichy. Il n’est rappelé à l’activité que le 25 octobre 1944 en application de l’ordonnance du 4 juillet 1944. Le 12 janvier 1945, il est affecté à l’école d’application de la gendarmerie de Courbevoie. Promu rétroactivement colonel à la date du 25 mars 1943, il conserve son commandement à Courbevoie, puis à Melun jusqu’en avril 1946, date à laquelle est il demande de bénéficier de l’ordonnance du 2 novembre 1945 sur le dégagement des cadres. Il est promu général de brigade de deuxième section le 7 octobre 1945. Il décède à Vincennes le 26 avril 1961.