Saluer la mémoire du Président Jacques CHIRAC, c’est pour notre société l’opportunité de donner un nouvel écho aux propos qu’il a tenu sur la gendarmerie, soit comme Premier ministre, soit comme Président de la République.
Proximité et Discipline, deux critères essentiels pour définir la gendarmerie, dans une courte allocution, parfaitement ciselée, qu’il prononce comme Premier ministre à Dijon le 29 mai 1987. 3 courtes minutes que nous devons à la mémoire du Général (2S) PHILIPPOT, alors membre du cabinet militaire du Premier ministre. A écouter absolument en cliquant ici !
De gauche à droite, à l’issue de la cérémonie du 29 mai 1987 et du prononcé de l’allocution du Premier ministre : Monsieur Jacques CHIRAC, Premier ministre, Monsieur André GIRAUD, ministre de la Défense, Monsieur Robert POUJADE, maire de Dijon et le colonel Paul PERENNEZ, commandant la légion de gendarmerie départementale de Bourgogne, dans la cour du quartier DEFLANDRE. Crédit photo : LE BIEN PUBLIC
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Jacques Chirac, Premier ministre, Dijon le 29 mai 1987
En lisant le discours ci-dessous de l’intervention, vous pourrez comparer le texte et le prononcé. Le prononcé appuie le texte en ajoutant à sa force un élan d’humanité que chacun reconnaît au Président CHIRAC.
DISCOURS
MONSIEUR LE DIRECTEUR GENERAL,
MESDAMES, MESSIEURS,
JE VOUDRAIS VOUS DIRE, EN QUELQUES MOTS, L’HONNEUR ET LE PLAISIR QUE JE RESSENS CE MATIN A ME TROUVER AU MILIEU DE VOUS.
L’HONNEUR, PARCE QUE LA GENDARMERIE EST L’UNE DES PLUS ANCIENNES INSTITUTIONS DE NOTRE PAYS. ELLE FAIT PARTIE DE NOTRE IDENTITE NATIONALE. SI, DEPUIS LES ORIGINES DE LA MARECHAUSSEE, A TRAVERS LES REVOLUTIONS ET LES CHANGEMENTS DE REGIME, ELLE EST TOUJOURS APPARUE COMME INDISPENSABLE, C’EST QU’ELLE REPOND BIEN A UNE NECESSITE : CELLE QUI RESULTE DE NOS COMPORTEMENTS PARTICULIERS ET AUSSI DE NOTRE SAGESSE. POUR SE GARANTIR DE LEURS PROPRES EXCES, LES FRANCAIS ONT INVENTE UNE FORCE PUBLIQUE SUFFISAMMENT PROCHE D’EUX POUR L’AIMER ET SUFFISAMMENT DISCIPLINEE POUR LA CRAINDRE.
TANT QUE LA GENDARMERIE CONTINUERA A FONDER SON ACTION SUR CETTE IDEE, ELLE SERA ASSUREE DU RESPECT DE LA NATION … ET DE SA PROPRE PERENNITE.
LE PLAISIR, PARCE QUE LA GENDARMERIE C’EST· FAMILIAL ET CONVIVIAL, ON S’Y SENT BIEN … QUAND ON N’A RIEN A SE REPROCHER BIEN SUR, CELA TIENT A VOTRE MANIERE DE VIVRE, MESSIEURS LES GENDARMES,VOUS ETES EN EFFET LA SEULE ARMEE OU, DANS LA VIE QUOTIDIENNE ET QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES, LES EPOUSES ET LES ENFANTS SONT AUSSI ETROITEMENT ASSOCIES A VOTRE VIE PROFESSIONNELLE. C’EST CE QUI FAIT L’ORIGINALITE D’UNE CASERNE DE GENDARMERIE ET C’EST CE QUI DONNE A UNE MANIFESTATION COMME CELLE-CI, SON CARACTERE DE FETE FAMILIALE QUE J’APPRECIE PERSONNELLEMENT BEAUCOUP.
JE NE VOUDRAIS PAS TERMINER SANS FELICITER LES UNITES QUI ONT PARTICIPE TOUT A L’HEURE, A LA PRISE D’ARMES, POUR L’EXCELLENTE QUALITE DE LEUR PRESENTATION. JE TIENS EGALEMENT A REMERCIER LES ELUS LOCAUX ET TOUTES LES AUTORITES QUI, PAR LEUR PRESENCE A CETTE CEREMONIE, ONT MARQUE LEUR ATTACHEMENT A LA GENDARMERIE NATIONALE.
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Cette visite est relatée par le numéro 94 de Gendarmerie informations de juin 1987 dont vous pouvez consulter l’extrait (lien) (archives de la capitaine Nadia MOSTEFA). Les préoccupations exprimées clairement par les responsables de l’époque ne permettront pas de prévenir la crise de 1989.
Le second discours est prononcé à l’école des officiers de la gendarmerie nationale en mars 2000 et celui-ci, comme le précédent, mérite d’être médité à l’aune du centenaire de l’école des officiers de la gendarmerie, créée par décret du 31 décembre 1918. Sur fond de crise des paillottes (avril 1999), il y précise ce que le chef des armées attend des officiers et sous-officiers de la gendarmerie (lien).