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En 2023 et 2024, la SNHPG-SAMG a acquis, au profit du musée de la gendarmerie, diverses pièces historiques :
Document acquis pour 103,00 €
Pièce signée Louis Bichon, Ecuyer, Seigneur de Latour, Prévôt général des monnaies, et maréchaussées de France – Certificat en faveur de Pierre Thibaut de Dessus les Moustiers, actuellement exempt de notre compagnie pour solliciter sa retraite à l’Hôtel Royal des Invalides, établi en notre Hôtel le 22 mai 1743. Cachet de cire aux armes.
Transcription du texte : Nous, Louis Bichon, écuyer seigneur de Latour, conseiller du roy, prévost général des monnoiyes, et maréchaussées de France, certifions à tous ceux qu’il appartiendra que le sieur Pierre Thibaut de Dessus-les-Moustier est actuellement exempt de nostre compagnie ; que voicy la quatorzième année qu’il y sert en cette qualité et qu’il s’est toujours acquitté avec probité, zèle, fidélité, et distinction de tous les ordres qui luy ont été confié pour le service du Roy, et du public, se trouvant hors d’état de continuer les services, à cause de ses infirmités, il nous a requis le présent certificat, pour solliciter sa retraite à l’hostel royal des invalides, lequel nous luy avons octroyé pour luy servir, et valloir ce que de raison et sur iceluy avons apposé le cachet de nos armes. A Paris, en notre hostel, le vingt deux may mil sept cent quarante trois. J Bichon de la Tour
Intérêts de cette pièce : elle montre le caractère militaire de la maréchaussée, ses membres pouvant être admis à l’Hôtel royal des Invalides. Il faut rappeler à cet égard que la maréchaussée fait partie du corps de la gendarmerie. Elle ouvre à des recherches pour découvrir le parcours de cet exempt.
Dans le libellé de recommandation, les mots illustrent bien à la fois les qualités attendues d’un exempt et le double objet de la maréchaussée, servir le Roy et le public, formule qui démontre la remarquable continuité avec la gendarmerie qui sert la République et les citoyens.
Caricatures acquises pour 20,00 € les 4
Caricatures acquarellées sur papier de Gustave Frison (1850 – ?) et d’Edmond Lavrate (1829 – 1888). Il ont fondé Le Monde plaisant, journal français hebdomadaire, comique et satirique. Il faisait suite au Monde amusant.
Intérêt de ces pièces : elles illustrent les représentations du gendarme dans la seconde partie du XIXe siècle, au travers des missions quotidiennes, entre contrôle des personnes sans domicile fixe et traitement de la divagation des animaux, dans un climat bon enfant.
Buste du maréchal Moncey, duc de Conegliano, acquis pour 12000,00 € (6000,00 € de la SNHPG-SAMG avec le soutien de la Banque française mutualiste, 6000,00 € du musée)
Plâtre anonyme du début du XIXe siècle (après 1805), provenant de la famille et de la propriété du maréchal dans le Doubs. Patiné sur piedouche en bois. Hauteur 77 cm.
Il s’agit d’une très belle œuvre, précise et fine, destinée à l’exposition permanente. Découvrir l’auteur de ce plâtre reste un enjeu. Le rapprochement avec le buste du buste du maréchal Moncey en dépôt (par le musée de l’Armée) au Groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) à Satory (voir photo ci-contre), est saisissant mais n’offre pas, à ce stade, de solution pour résoudre l’énigme de l’auteur. Il est possible que ce buste présenté au GBGM ait servi d’ébauche pour ce qui pourrait être alors l’œuvre définitive.
Fusil Chassepot Mle 1866 acquis pour 850,00 € (1000,00 € avec une baïonnette modèle gendarmerie)
Intérêts : le musée dispose, dans ses collections, de plusieurs fusils de ce type, dont certains sont présentés dans l’exposition permanente. Mais toutes les pièces parties d’une collection de musée sont interdites de manipulation par le public et sont donc condamnées à rester derrière des vitrines. D’où l’intérêt de cette acquisition !
Carte postale achetée 12,00 € pour les besoins d’illustration d’un article pour la revue 19 consacrée aux brigades de gendarmerie dans le Gard – Don au musée
Carte postale non datée de le Gendarmerie de Lussan dans le Gard.
Le port du képi modèle 1895 et le modèle de vareuse situe la photo en toute fin du XIXème ou début du XXème siècle.
Vers 1791, le château de Lussan (château de Fan) est confisqué par les révolutionnaires et devient une hostellerie. En 1795, le château est vendu à un habitant de Lussan, Théophile Gide, arrière-grand-père de l’écrivain André Gide. C’est vers la fin du XIXe que le château abrite une gendarmerie, le château devenant communal en 1920 suite à sa vente par la famille Gide. La gendarmerie quittera le bâtiment en 1980 pour s’installer au hameau voisin d’Audabiac.
