SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE


Depuis longtemps, le maintien de l’ordre se retrouve régulièrement à la Une de l’actualité, en raison notamment du débat récurrent sur sa professionnalisation et sur la « violence policière ». Cet ouvrage revisite l’exercice de cette prérogative de l’État en métropole et en Outre-mer à travers l’intervention d’un acteur-témoin original, la gendarmerie mobile, créée en 1921, et dont l’histoire est mal connue. Pour la première fois, la France se dote d’un corps spécialisé permanent dans le maintien de l’ordre, avant l’organisation des CRS à partir de 1944. Et ce nouveau corps, bien que militaire, contribue, par étapes, à l’avènement du « maintien de l’ordre à la française », soucieux de réguler l’emploi de la force et de réduire surtout ses retombées létales. Aujourd’hui encore, des observateurs indépendants signalent la retenue des gendarmes mobiles et leur aptitude à une réaction graduée au sein d’une force publique de plus en plus composite.
Cette histoire inédite est complétée ici par les regards de spécialistes d’autres disciplines (droit, sociologie, science politique) et de responsables du maintien de l’ordre. Ainsi l’ouvrage peut-il associer des panoramas, garants de la continuité du récit, des coups de projecteurs sur l’action policière et combattante des gendarmes mobiles pendant des périodes clés (guerre de 1939-1945, Occupation, guerre d’Indochine, guerre d’Algérie), des études de cas sur des événements emblématiques (6 février 1934, Mai 68, indépendance du Maroc, émeutes de Pointe-à-Pitre en 1967, attaque des nationalistes corses à Aléria) et des analyses du passé proche (OPEX, mutation de la protestation collective, durcissement du maintien de l’ordre, schéma national du maintien de l’ordre).