Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des collectivités territoriales à l’occasion de l’installation de la direction générale de la gendarmerie nationale dans les locaux de la Place Beauvau
Paris, lundi 23 novembre 2009
Monsieur le Directeur général de la gendarmerie nationale, général Roland Gilles, Messieurs les Directeurs généraux, Mesdames et Messieurs,
Mon Général, c’est avec un très grand plaisir que je vous accueille, aujourd’hui, place Beauvau, dans cette maison de la République, où vousaviez certes déjà toute votre place, mais où vous aurez désormais aussi votre bureau.
Je vous invite à y « prendre vos quartiers » ! Je n’ai pas choisi cette expression par hasard. Avec elle, je veux rappeler qu’en rejoignant le ministère de l’intérieur, la gendarmerie nationale conserve tout à la fois son statut, ses traditions et son identité militaire.
Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est grâce à la volonté du Président de la République. L’installation du directeur de la gendarmerie et de son cabinet dans les locaux du ministère de l’intérieur constitue, en effet, l’aboutissement d’une démarche entamée voilà plus sept ans par Nicolas SARKOZY.
En effet, dès 2002, la gendarmerie nationale avait été placée « pour emploi » sous l’autorité du ministre de l’intérieur, pour l’exercice de ses missions en matière de sécurité intérieure.
Cette évolution s’est également accompagnée de la mise en place, pour la première fois, au sein du cabinet du ministre de l’intérieur, alors Nicolas SARKOZY, d’un conseiller « gendarmerie ». Il se trouve, Monsieur le directeur général, que ce précurseur devint, par la suite, votre prédécesseur, c’est bien du Général Guy PARAYRE dont je veux parler.
Une nouvelle étape a, ensuite, été franchie le 29 novembre 2007, avec la décision du Président de la République :
· du rattachement de la gendarmerie nationale au ministère de l’intérieur ;
· ainsi que d’une nouvelle loi pour adapter l’architecture de la sécurité intérieure aux défis du 21ème siècle.
Cet engagement politique majeur s’est concrétisé le 3 août 2009 par une loi relative à la gendarmerie, dont l’ampleur était inédite depuis deux siècles. Ce texte a organisé le rattachement organique et opérationnel de la gendarmerie au ministère de l’intérieur.
Notre travail est déjà commun, au quotidien. En effet, vous veniez déjà ici tous les jours pour passer en revue, avec mon directeur de cabinet, tous les sujets opérationnels du moment, mais aussi pour me tenir constamment informé de votre activité et de vos résultats, tout comme le directeur général de la police nationale et le préfet de police de Paris.
J’ajoute que de manière plus ponctuelle, vous étiez déjà présent à chaque grand rendez-vous. Je pense, par exemple, à la réunion des directeurs départementaux de la sécurité publique et des commandants de groupement de gendarmerie le 2 septembre dernier ; à la réunion de préparation des rencontres de football à risque ; ou encore, plus récemment, lors de la conférence de presse que j’ai tenue le 12 novembre dernier, pour présenter ma politique de sécurité et les bons résultats enregistrés au mois d’octobre.
Si votre arrivée ici est un aboutissement, elle est aussi un point de départ. L’arrivée de la gendarmerie place Beauvau est, en effet, une illustration concrète et hautement symbolique d’un rapprochement que je veux utile à nos concitoyens.
Votre installation place Beauvau est une chance, à double titre.C’est une chance pour vous, tout d’abord, puisque grâce à cette proximité géographique, vos contacts avec l’ensemble des directions du ministère seront grandement facilités.Je sais que tous les directeurs présents aujourd’hui mettront tout en œuvre pour vous accompagner, au mieux, dans cette intégration.C’est aussi une chance, bien sûr et je dirai même avant tout, pour nos concitoyens puisque c’est la garantie à la fois d’une plus grande réactivité des actions de sécurité et d’une vision partagée des réflexions en la matière.
Avec mon directeur de cabinet et l’ensemble de mes collaborateurs,je veillerai personnellement à ce que ce rapprochement ne soit pas synonyme de compétition ou de juxtaposition, mais qu’il s’inscrive bien dans une démarche de complémentarité optimale et d’efficacité maximale sur le plan opérationnel.
Complémentarité et efficacité, plutôt que concurrence ou discordance, autour d’un seul objectif commun : assurer la sécurité partout et pour tous.
Mon Général, Mesdames et Messieurs, à événement exceptionnel, cérémonie exceptionnelle. C’est pourquoi, pour son installation place Beauvau, j’ai tenu à accueillir la gendarmerie avec toute la solennité liée aussi bien au respect de la tradition républicaine qu’à la symbolique militaire, en honorant son drapeau et ses morts pour la France.
Cet emménagement constitue une étape importante du combat commun que nous menons, au quotidien, pour assurer la tranquillité de nos concitoyens, mais ce n’est qu’une étape et, certainement, pas une fin en soi.
Côte à côte, nous avons des objectifs à atteindre, des défis à relever et des résultats à obtenir. Dans cette entreprise, je sais pouvoir compter sur l’engagement, la détermination et le sens de l’honneur des gendarmes de France.