Alors que la participation aux cérémonies de commémoration du 8 mai a été drastiquement limitée, voici une belle initiative des gendarmes d’Eure et Loir
Cette année, la commémoration de la Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe s’est manifesté en Eure-et-Loir avec une cérémonie sans public en présence du délégué militaire départemental et du commandant de groupement de gendarmerie, seules autorités militaires présentes aux cotés du représentant de l’Etat et des élus.
L’opération Mnémosyne a permis de garder le lien avec nos anciens combattants, absent cette année des commémorations à huit-clos sur l’ensemble du territoire national ». Opération Mnémosyne (1), la gendarmerie d’Eure-et-Loir honore les anciens combattants du département.Une initiative originale de la gendarmerie eurélienne envers ceux qui ont combattu pour la France, et qui du fait du confinement ne peuvent participer aux commémorations du 8 mai 1945 et honorer le souvenir des soldats morts pour la libération de notre pays.
Tout au long de ces dernières semaines de confinement, les gendarmes ont pris quelques minutes dans leur tournées de surveillance générale pour s’arrêter devant le domicile ou la terrasse des anciens combattants du département. Par ce geste symbolique, nous voulons perpétuer le devoir de mémoire, témoigner notre sympathie et honorer nos anciens combattants.
Jusqu’à présent, c’était eux qui venait sur nos places d’armes et devant les monuments. En cette période de confinement, c’est nous qui sommes allé à leur rencontre.
Des « gestes passerelles » particulièrement appréciés par ces anciens militaires, très émus de nous voir ainsi débarquer devant chez eux.
En respectant les gestes barrières, les gendarmes en activité ont ainsi honoré les anciens combattants et portes drapeaux euréliens en les saluant et en prenant de leur nouvelles.
Anciens résistants, anciens d’Afrique du Nord, d’Indochine, Corée… décorés de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de l’Ordre national du mérite, de Croix de Guerre ou du Combattant, Titre de reconnaissance de la Nation, des valeurs militaires… Leur engagement force le respect.
Les anciens combattants en maison de retraite n’ont pas été oubliés, comme Raymond Ducoeurjoly, né le 1er juillet 1919 à Nogent-le-Rotrou, engagé au 32ème régiment d’artillerie anti-char lors de la seconde guerre mondiale.
Fait prisonnier près de Dijon par les allemands, enfermé dans un camp en Autriche, il a réussi à s’évader en se cachant dans un wagon de bois et à rejoindre la Hongrie avec une trentaine d’autres militaires.
Rapatrié en mars 1944 par les aviateurs américains, il rejoint Nogent-le-Rotrou le 5 mars et sera démobilisé quelques semaines plus tard. Il quittera l’armée pour rependre la ferme de ses parents dans le Perche.
Ce doyen centenaire de son Ehpad a été immensément ému de voir la gendarmerie venir le saluer devant la résidence. Une émotion partagée par les gendarmes, humbles et admiratifs devant les faits d’armes de notre camarade.
Comme Raymond, ce sont plus d’une cinquantaine d’anciens combattants aux quatre coins du département qui ont reçu le salut des gendarmes départementaux mais aussi des gendarmes mobiles euréliens qui se sont joints à cette opération avec le soutien de Pierre Colson, directeur de la section départementale d’Eure-et-Loir de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre qui nous a permis de contacter un maximum d’anciens combattants.
>> (1) Dans la mythologie grecque, Mnémosyne (en grec ancien Μνημοσύνη / Mnêmosúnê) est la déesse de la Mémoire ».
Les anciens militaires de la gendarmerie en EHPAD bénéficient du soutien de l’opération solidaire GendP@d 28. Dans ce cadre deux gendarmes et la fille d’un autre gendarme du groupement ont créé une superbe chanson pour les seniors confinés en Établissement de soins. On y voit à la fin Raymond Ducoeurjoly :
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