SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

Etat civil

Né à Brive (Corrèze) le 16 avril 1894

Activité dans les corps de troupe

A cause de sa blessure à l’oeil, le lieutanant Vérines ne peut plus rester dans l’infanterie. Il demande donc à être versé dans la gendarmerie.
Entré à l’école d’application de gendarmerie de Versailles le 30 juin 1919, il suit la formation pour devenir officier de gendarmerie. Le 3 octobre 1919, il rejoint la 18ème légion de gendarmerie. Il devient lieutenant de gendarmerie le 25 décembre 1919, Le 21 octobre 1921, il est affecté hors cadre à l’armée du Levant. Le 7 juillet 1922, il revient en France, à la 8ème légion de gendarmerie, pour un mois, puis à la 12ème légion de gendarmerie. Le 10 janvier 1926, il quitte à nouveau le sol métropolitain en s’embarquant pour rejoindre le détachement de gendarmerie de la Réunion. Le 1er janvier 1928, Jean Vérines est promu capitaine et prend le commandement du détachement. Le capitaine Vérines se fait remarquer par son sang froid et son autorité pour assurer l’ordre lors des élections de 1936. Le 25 juin 1937, il est chef d’escadron à la 15ème légion de gendarmerie. Le 1er février 1938, il intègre la légion de Garde républicaine de Paris. Le 23 septembre 1941, il passe au commandement militaire des Invalides. Il est arrêté par les Allemands le 10 octobre 1941. Malgré son emprisonnement, il est promu lieutenant-colonel le 25 décembre 1945. Il est fusillé par les Allemands à Cologne le 20 octobre 1943.

Activité au sein de la gendarmerie

Contre l’Allemagne : du 7 septembre 1914 au 1er février 1915./ Aux armées du 2 février 1915 au 29 avril 1918/ Intérieur : du 30 avril 1918 au 11 novembre 1918 / Orient : du 26 novembre 1920 au 19 mai 1922. / Réunion : du 3 février 1924 au 28 mars 1929 et du 18 février 1930 au 3 août 1937.

Campagnes et batailles

Blessé d’un coup de feu à la jambe droite le 16 juin 1916 à Calonne. / Perte de l’œil droit par un coup de feu le 29 avril 1917 à Sapigneul.

Lieu et date de décès

Mort pour la France à Cologne (Allemagne) le 20 octobre 1943.

Le chef d’escadron Jean Vérines est à la tête du 3e bataillon d’infanterie de la légion de la garde républicaine de Paris lors de la déclaration de guerre en septembre 1939.Ebranlé par la défaite de juin 1940, il s’engage dans la Résistance à travers la constitution d’un sous-réseau de renseignement de la France libre au sein du réseau Saint-Jacques.

Dès le début de ses activités, le chef d’escadron Vérines axe son sous-réseau sur deux régions principales : Paris et la Normandie, avec des ramifications à Tours, Amiens et la Bretagne et ses ports. L’activité du groupe de civils et de militaires animé par Vérines est rapidement décelée par l’occupant. Les premières arrestations interviennent dès le 8 août 1941. Le chef d’escadron Jean Vérines est lui-même arrêté le 10 octobre 1941. Déporté en Allemagne, Jean Vérines est promu lieutenant-colonel le 25 décembre. Ayant déjà perdu un œil durant la Première Guerre mondiale, celui-ci devient aveugle à cause des difficiles conditions de sa captivité. Sans avoir livré de secret, il est fusillé par les Allemands à Cologne, le 20 octobre 1943.En 1947, la caserne du Prince-Eugène, place de la République est baptisée en son honneur, alors que son nom est gravé à la caserne de Saint-Denis de la Réunion. Par ailleurs, la promotion 1947-1948 de l’école des officiers de gendarmerie de Melun le choisit pour parrain.