Annuaire des gendarmeries du monde

Portrait-Senegal-fr.jpg

Carte-Drapeau-Senegal.png

Gendarmerie nationale sénégalaise

Insigne-Senegal.pngAnnée de création :

1960

Ministère de rattachement :

Ministère des forces armées

Effectifs :

8 500

Directeur général :

Général de division Meïssa NIANG

Adresse :

14, rue Émile ZOLA
(angle Joseph GOMIS)
Dakar - SÉNÉGAL

Tél. : 00221 77 644 76 18

Fax : 00221 33 823 42 06

Courriel : gbmeissa@yahoo.fr

Site Web : www.gendarmerie.sn

Piquet-honneur-Senegal.jpg

Histoire

Avant l’indépendance, la présence des gendarmes français remonte à 1843. En 1854, un détachement de gendarmes à pied est créé par le décret impérial du 30 septembre. De 1854 à 1915, le détachement subit de nombreuses variations d’effectifs et son existence est remise en cause plusieurs fois. Supprimé de 1890 à 1899, il connaît à partir de 1915 une phase d’accroissement progressive. Le lieutenant Gaston Merhle, placé à la tête du détachement de 1921 à 1941, encourage son développement. Il étend les attributions de l’institution, accroît son réseau de brigades qui, du Sénégal, déborde progressivement sur le Soudan français (actuel Mali) et la Guinée. En 1928, il commande la Garde rouge, prestigieuse unité d’élite toujours en service. À partir de 1945, le détachement, qui est transformé en compagnie par le décret du 23 août 1949, connaît une période d’expansion rapide. En 1954, les effectifs sont de 40 officiers, 589 sous-officiers et 1 443 auxiliaires. En 1957, le groupe de gendarmerie du Sénégal est institué par la décision ministérielle du 27 novembre. En 1958, les premiers élèves-gendarmes sénégalais sont recrutés. En janvier 1960, le groupement de gendarmerie du Sénégal comprend un état-major, 2 escadrons mobiles (dont un monté) et 5 compagnies territoriales.

Le 20 juin 1960, le Sénégal accède à l’indépendance au sein de la fédération du Mali, avant de faire sécession le 20 août avec le soutien des gendarmes sénégalais. En 1962, le premier directeur est le capitaine Ameth Fall. En 1963, le décret n° 63-294 du 11 mai organise la Gendarmerie nationale sénégalaise qui fait partie intégrante des forces armées sénégalaises. En mai 1964, le décret n° 64-347 instaure un directeur adjoint. En octobre 1965, le décret n° 65-965 organise l’Inspection générale de la gendarmerie et de la Garde républicaine sénégalaise. En 1968, le décret n° 68-929 du 28 août réorganisant la gendarmerie sénégalaise réaffirme son appartenance aux forces armées. La Gendarmerie nationale sénégalaise est dirigée par un Haut-Commandant, secondé par un Commandant des forces de gendarmerie (le général de Brigade Jean Alfred Diallo est nommé Haut-Commandant de la gendarmerie et le Commandant Wally Faye, commandant des forces de gendarmerie).

BT-GUINGUINEO-2.jpg

À partir de 1972, le Haut Commandant de la gendarmerie et Directeur de la Justice militaire dépend directement du ministère des Forces Armées. Il a le rang et les prérogatives du chef d’état-major général des armées. En 1974, le décret n° 74-751 du 13 juin réglemente l’emploi et le service de la gendarmerie. En juillet 1974, le décret n° 74-714 portant organisation de la Gendarmerie nationale sénégalaise réinstaure une Direction de la gendarmerie sénégalaise. En juillet 1976, les missions de la Gendarmerie nationale sénégalaise s’accroissant de jour en jour, une Légion de gendarmerie d’intervention est créée. Le décret n° 76-778 du 22 juillet 1976 en fixe l’organisation et l’emploi. En août 1977 est mis sur pied le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale sénégalaise (GIGNS).

En décembre 1981, le titre de Haut-Commandant de la gendarmerie réapparaît. En août 1984, la loi n° 84-62 du 16 janvier réorganise les forces armées sénégalaises. L’évolution des structures au niveau de ces dernières, entraîne la création des deux grandes subdivisions d’arme, la gendarmerie mobile et la gendarmerie territoriale. En 1991, le décret n° 91-803 du 23 août organise le Haut-Commandement de la Gendarmerie nationale sénégalaise et fixe les attributions des autorités de commandement. Des Légions de gendarmerie territoriales vont voir le jour. En 2000, le corps compte 4 833 hommes. En 2006, le décret n° 2006-515 du 9 juin ouvre le recrutement des sous-officiers aux femmes. En 2007, le décret n° 2007-93 du 29 janvier crée l’École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) à Dakar. En 2008, le décret n° 2008-1012 du 18 août fixe le statut particulier du personnel de la gendarmerie sénégalaise.

Organisation

Org-Senegal-fr.png

Organisation centrale

Le décret n° 2005-123 du 17 février 2005 fixe l’organisation du Haut-Commandement de la Gendarmerie nationale. Pour l’exercice de sa fonction, le Haut-Commandant de la gendarmerie nationale, assisté d’un haut-commandant en second, dispose :

d’un cabinet ;

de l’état-major du haut commandement de la gendarmerie ;

des commandements de la gendarmerie territoriale, de la gendarmerie mobile et des écoles de gendarmerie ;

des services spécialisés ;

des inspecteurs techniques.

L’état-major de la gendarmerie, placé sous l’autorité du Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale, est dirigé par un officier général ou supérieur : le chef de l’état-major nommé par décret. Il comprend notamment :

la Division emploi opérations organisation statistiques (DEOOS) ;

la Division documentation (DD) ;

la Division instruction sports (DIS) ;

la Division personnel administration (DPA) ;

la Division études planification (DEP) ;

la Division communication (DIV COM) ;

la Division télécommunications informatique (DTI) ;

la Division relations internationales (DRI).

Chaque division est dirigée par un officier supérieur nommé par arrêté du ministre chargé des Forces armées et ayant le rang et les avantages d’un chef de corps.

Le Chef de l’état-major a autorité directe sur les divisions et exerce vis-à-vis d’elles les mêmes responsabilités et prérogatives qu’un commandant de la gendarmerie territoriale ou mobile dont il a le rang et les avantages.

Organisation territoriale

6 légions territoriales (Dakar, Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès, et Ziguinchor).

Une légion hors rang ; chargée de l’administration des personnels en OPEX et en poste dans les états-majors et service.

17 compagnies.

120 brigades territoriales.

2013_11_15_Visite-de-M.jpg

Formations spécialisées

3 légions mobiles toutes implantées à Dakar : la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI), la Légion de sécurité et de protection (LSP) et la Légion de la garde présidentielle (LGP).

Des unités spécialisées : Section de recherches (SR), Section de l’environnement (SE) créée en 2003, un Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), un Groupe cynophile.

Missions

Couvrant près de 80 % du territoire national, la gendarmerie sénégalaise remplit les missions définies par le décret n° 74-751 du 13 juin 1974 :

de police judiciaire ;

de police administrative (police de la route, police du commerce, des professions ambulantes, des spectacles et des débits de boisson, de la santé publique, de la navigation aérienne, du domaine public fluvial, des chemins de fer, police de la navigation côtière, de la pêche et de la chasse) ;

de police militaire.

Moto-Senegal.jpg

Garde-rouge.jpgPersonnel

La Gendarmerie nationale sénégalaise compte 8 500 militaires dont 412 officiers, 6 130 sous-officiers et 1 958 gendarmes auxiliaires. Les personnels de la gendarmerie relèvent principalement de la catégorie des militaires de carrière. Ils appartiennent à deux corps distincts : le corps des officiers (du grade d’aspirant à celui de général) et le corps des sous-officiers (du grade de gendarme à celui d’adjudant-major). La Gendarmerie nationale sénégalaise comprend également la catégorie des élèves-officiers de gendarmerie, des élèves-gendarmes et des gendarmes auxiliaires. Ces derniers sont des militaires du contingent mis à la disposition de la gendarmerie pour y servir pendant la durée légale du service militaire qui est de deux ans au Sénégal. Membres des armées, leur emploi fait l’objet d’une instruction ministérielle. L’admission dans le corps des officiers et des sous-officiers de gendarmerie est la sanction de la formation reçue dans les écoles de la gendarmerie.

Organismes de formation

Une école des officiers de la gendarmerie à Dakar - Ouakam.

Une école des sous-officiers à Fatick.

Des centres de formation spécialisés (le centre d’instruction des gendarmes auxiliaires, le centre de perfectionnement de la gendarmerie mobile, le centre national de police judiciaire…).

Principaux équipements

Armement : fusils M16 et PA Taurus (quelques Tikka et FRF1).

Véhicules légers : Pick-up Foton (Chine), AML Panhard 60 et 90, cars Cruisair (France), divers VL de commandement et de liaison de type Toyota Fortuner ou Prado et Suzuki swift.

Véhicules blindés de transport et de combat : 12 VBRG.

Moyens aériens : 3 avions de reconnaissance acquis en 2014 (G1 SPYL - France).

Pickup-Senegal.jpg

Coopération

La Gendarmerie nationale sénégalaise entretient des relations historiques avec la gendarmerie française mais elle développe aussi une coopération avec notamment la Garde civile espagnole, l’arme des Carabiniers d’Italie, le FBI américain, ainsi qu’avec les gendarmeries sœurs d’Afrique comme la Gendarmerie royale marocaine et toutes celles qui sont membres de l’Organisation des gendarmeries africaines (OGA).

Le Sénégal est engagé depuis son indépendance dans les opérations de maintien de la paix. Sa gendarmerie est présente sur plusieurs théâtres d’opérations, notamment à Haïti, en République démocratique du Congo, au Darfour et au Mali.

Exercice-GM-pour-EOGN.jpg

x