Gendarmerie nationale tchadienne
Année de création : 1961 Autorité de rattachement : Ministère délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense nationale et des anciens combattants Effectifs : 8 500 Directeur général : Général de brigade NGARHORGMOTI Elie Adresse : Klessoum - N’Djamena Tél. : 00 235 66 40 98 58 Tél. : directeur de cabinet : 00 235 66 28 51 13 Chargé de communication : Adjudant-chef MIANGUESMBAYE Blaise Tél. : 00235 66285113 Tél. : service de logistique et des marchés : 00235 62375868 |
Histoire
Avant l’indépendance, la gendarmerie française est présente au Tchad avec le détachement de gendarmerie de l’Afrique équatoriale française (AEF). Elle est transformée en section en 1949, en compagnie en 1955, puis en groupement. Proclamé République le 28 novembre 1958, le Tchad accède à l’indépendance le 11 août 1960. En 1961, la Gendarmerie nationale du Tchad est officiellement créée par le décret n° 142/PCM du 17 août. En 1962, le décret n° 125/DN du 20 juin règle son service. En 1982, la gendarmerie est transformée en police militaire avant de retrouver son statut antérieur en 1990. En 1992, le décret n° 159/MDNACVG/92 du 14 avril fixe son organisation générale. En 1993, le décret n° 93-050 1993-02-05 PR/MDPRC/DNACVG/93 découpe le territoire de la République du Tchad en huit circonscriptions de la gendarmerie. En 1994, le commandement de la Gendarmerie nationale devient Direction générale de la Gendarmerie nationale. En 1996, la Constitution de la République du Tchad consacre un chapitre à la Gendarmerie nationale. En 2013, après la dissolution du Détachement intégré de sécurité (DIS), c’est à la gendarmerie que revient désormais la responsabilité d’assurer la sécurité des réfugiés soudanais, des déplacés tchadiens et le personnel humanitaire. De l’indépendance à nos jours, les gendarmes tchadiens ont subi plusieurs guerres civiles et des conflits intercommunautaires. Alors que le Tchad a connu plusieurs attaques rebelles en provenance du Soudan entre 2006 et 2009, il bénéficie d’une situation assez apaisée depuis l’accord de paix signé avec ce pays en janvier 2010. Cependant, les situations de crise et les menaces sécuritaires se multiplient autour du Tchad : intensification des trafics, montée du terrorisme au Sahel et de la violence liée à Boko Haram au Nigéria, instabilité en République centrafricaine et en Libye.
Organisation
La gendarmerie est placée sous l’autorité directe du chef de l’État, par l’intermédiaire du ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la Défense nationale et des anciens combattants.
Organisation centrale
Le directeur général de la Gendarmerie nationale, dont le siège se situe à N’Djamena, est assisté par :
• un directeur du personnel de la Gendarmerie nationale ;
• un directeur adjoint de l’emploi de la Gendarmerie nationale ;
• un directeur adjoint des services techniques de la Gendarmerie nationale ;
• un conseiller des unités mobiles de la Gendarmerie nationale.
Organisation territoriale
• 12 légions de gendarmerie.
• 69 compagnies.
• 313 brigades territoriales.
Formations spécialisées
• 25 groupements de gendarmerie mobile comprenant 75 escadrons.
• 69 brigades de recherches.
• Le Groupement des unités spécialisées (GUS).
• Le Groupement de sécurité et de protection des installations pétrolières (GSPIP).
• Le Groupement de sécurité de la Gendarmerie nationale (GSGN).
• Le Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).
• Le Peloton d’intervention antiterroriste (PIAT).
• La brigade fluviale de la gendarmerie créée en 2015.
Missions
• Police judiciaire. Auxiliaire majeure de l’exercice de la police judiciaire dans la capitale comme en province, la Gendarmerie nationale tchadienne exerce cette mission à travers l’action de ses brigades territoriales et de ses unités de recherche réparties sur l’ensemble du territoire. De plus, une section nationale de recherche judiciaire à compétence nationale complète le dispositif. Elle dispose enfin d’une cellule de police technique en relation avec le service centrale de police technique.
• Police administrative. La Gendarmerie nationale tchadienne dispose de groupements de gendarmerie à vocation maintien de l’ordre en province et de groupements spécialisés sur la capitale N’Djamena. Chargée de la protection des infrastructures pétrolières, elle arme également 3 groupements spécialisés répartis sur les sites d’exploitation pétrolifère. Chargée de la surveillance générale sur l’ensemble du territoire, elle dispose d’un peloton de surveillance et d’intervention, d’une brigade routière équipée de motocyclettes et s’engage en 2015 dans l’acquisition d’embarcations fluviales pour assurer la surveillance des frontières fluviales et lacustres. Elle a par ailleurs créé un peloton d’intervention antiterroriste.
• Police militaire. Employée aux côtés des forces armées dans des missions de prévôté, la Gendarmerie nationale tchadienne participe également, au besoin, à des opérations militaires en unités constituées.
Personnel
Au 1er décembre 2014, la Gendarmerie nationale compte 8 500 hommes et femmes. La féminisation du recrutement date de 2010. Il n’y a pas d’appelés du contingent. L’ensemble des gendarmes relève du statut militaire avec une adaptation sur le plan de la solde. En matière de logement, le principe veut que, dans toutes les casernes, un camp famille soit mis à la disposition des militaires mariés et un camp célibataire soit destiné aux autres personnels. Dans la pratique, l’usage veut que la majorité du personnel loge à l’extérieur. En matière de recrutement, celui des officiers se fait par voie directe au sein des promotions d’officiers sortant du groupement des écoles militaires interarmées. Un recrutement semi direct existe également, au choix, parmi les sous-officiers de gendarmerie. Les sous-officiers sont recrutés sur concours et formés au sein des centres d’instruction du groupement des écoles de la gendarmerie.
Organismes de formation
Le groupement des écoles de la Gendarmerie nationale comprend :
• l’école nationale d’application des officiers de la Gendarmerie nationale à Ndjaména ;
• l’école de sous-officiers ;
• 3 centres d’instruction initiale ;
• 3 écoles de perfectionnement et de spécialisation.
Principaux équipements
• Armement : AK 47 - Cougar - mitrailleuses RPG - RPG7.
• Véhicules : pick up Toyota Hilux.
Coopération
Calquée sur le modèle français, la Gendarmerie nationale tchadienne entretient depuis sa création des liens étroits avec sa « grande sœur » française. Elle a su toutefois s’adapter aux contraintes locales tout en puisant dans les retours d’expériences des actions de formations en France de ses personnels, des sources d’évolution sur le plan de l’organisation ou de la conduite opérationnelle des missions confiées. La formation dispensée en France reste la référence (EOGN, CNEFG, CNFPJ, CNFSR, GIGN). Elle est complétée par les multiples actions de formation locales organisées dans le cadre du projet « appui à la sécurité intérieure-gendarmerie ».
© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées