Garde nationale tunisienne
Année de création : 1956 Ministère de rattachement : Ministère de l’Intérieur Effectifs : 28 000 Directeur général : Colonel-major Lotfi BRAHAM Adresse : Route de la Marsa l’Aouina Chargé de communication : Colonel Tarek AMRAOUI Tél. : +21671 9640000 Fax : +21671962117 Site web : facebook.com/garde.nationale Courriel : goutahs@gmail.com |
Histoire
Avant l’indépendance, la gendarmerie française accompagne le corps expéditionnaire de Tunisie au printemps 1881. La force publique, qui s’implante dans ce protectorat, est transformée en compagnie en 1898, puis en légion en 1939. Cette dernière est dissoute en novembre 1956, à la suite des accords d’indépendance franco-tunisiens de mars 1956. Une gendarmerie prévôtale subsiste à Bizerte jusqu’en 1963. La Garde nationale tunisienne est créée par le décret Beylical du 6 septembre 1956, cinq mois après l’indépendance du pays. L’arrêté du 10 octobre 1956 fixe le statut particulier du corps. En 1962, l’emploi de commandant de la Garde nationale est créé par le décret n° 62-198 du 1er juin. En 1969, l’école de la Garde nationale est mise en place à Bir Bouregba par la loi n° 69-64 du 31 décembre. En 1982, la loi n° 82-70 du 6 août portant statut général des forces de sécurité intérieure précise que la Garde nationale fait partie des forces de sécurité intérieure qui rassemblent les agents de la sécurité nationale, la police nationale, la protection civile et les agents des prisons et de la rééducation. En 1991, la Garde nationale compte 12 000 officiers et sous-officiers. Légaliste lors de la révolution tunisienne de 2010-2011, le corps est maintenu après la chute du régime du président Ben Ali. Dépendante du ministère de l’Intérieur, la Garde nationale tunisienne se trouve aux avant-postes de la lutte contre les mouvements djihadistes en raison de son implantation rurale. Ses gardes patrouillent notamment dans les zones frontalières, le long de l’Algérie et de la Libye, tentant de freiner les trafics d’armes et de traquer les éléments suspects. La devise du corps est : « La Garde Nationale pour la Patrie ».
Organisation
Organisation centrale
Une direction générale.
Organisation territoriale
• 5 districts.
• 34 secteurs dont 5 maritimes.
• 950 postes.
Formations spécialisées
• 3 régiments à trois compagnies d’unités d’intervention spécialisées dans le maintien de l’ordre situées à La Ouina, La Mornaguia et Ben Arous (Grand Tunis). Globalement, chaque district (région) dispose d’un régiment d’intervention avec des principes de bascules en cas de besoins.
• L’Unité Spéciale de la Garde Nationale (USGN) créée en 1980. Elle est spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et la résolution des prises d’otages.
• La Garde Nationale Maritime.
Après avoir perdu ses moyens aériens au profit de l’armée de terre, la Garde nationale travaille à la recréation des anciens régiments de l’air.
Missions
• La lutte contre le terrorisme.
• Le maintien de l’ordre et de la sûreté publique.
• La protection des frontières terrestres et maritimes.
• La surveillance du littoral et le contrôle du respect des règles de la navigation et de la pêche.
• La police de la route.
• La police judiciaire.
• Le renseignement dans le domaine politique, économique, social et culturel.
• Le contrôle des matières explosives et dangereuses.
Personnel
La Garde nationale compte 28 000 hommes et femmes. Le personnel a un statut militaire mais ne loge pas en caserne. Il n’y a pas d’appelés du contingent. Le recrutement féminin date de 1980. Selon l’article 3 du décret n° 2006-1162 du 13 avril 2006 portant statut particulier des agents du corps de la Garde nationale, le corps de la Garde nationale est formé des cadres suivants :
• officiers : officiers généraux, officiers supérieurs et officiers subalternes,
• sous-officiers,
• caporaux.
Il existe un concours sous-officiers au niveau du bac. Les lauréats vont à l’académie militaire durant 5 ans, suivie d’une année d’application. La moitié de chaque promotion de cette année d’application est également pourvue sur dossier avec des stagiaires titulaires d’un master universitaire. Selon le niveau universitaire, le candidat peut également être recruté directement au grade d’adjudant (à partir du niveau Bac + 2). Le recruté ne fait dès lors qu’une année de formation à l’école de formation initiale de Bir Bouregba.
Organismes de formation
• École de la Garde nationale de Bir Bouregba.
• École navale de la Garde nationale de Monastir.
• École de spécialisation de Chebika.
• École des commandos de Beja.
• École Cynophile de Mornaguia.
Principaux équipements
• Armement : Steyr AUG, Sturmgewehr 58 (FN FAL).
• Véhicules légers : Peugeot 406 break, Renault Fluence, Volkswagen Jetta, BMW E46, BMW E32, pick-up Mitsubishi, Alfa Roméo 147, Porsche 911, motos (BMW R 1200RT).
• Véhicules blindés de transport et de combat : EE-11 URUTU Riot Control.
• Moyens nautiques : patrouilleurs P350TN, patrouilleurs Classe 800/P58, Classe 700, Classe Squalo, Classe 500.
Coopération
En mars 2015, une délégation de la FIEP est reçue à Tunis dans le cadre de l’achèvement des formalités relatives à la candidature d’adhésion à la FIEP de la Garde nationale.
Les Gardes nationaux participent aux missions sous mandat de l’ONU, comme en Côte d’Ivoire, au Congo Centrafrique, au Darfour, au Cambodge, en Somalie, en Ex. Yougoslavie, à Haïti…
© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées