Qu’est-ce que c’est ?
La Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie
C’est une association culturelle fondée en 2004 par le général Georges Philippot, ancien chef du Service historique de la Gendarmerie nationale. Administrée par des historiens, les présidents de toutes les associations du Comité d’Entente (Trèfle, SNAAG, UNPRG, FNRG, Confédération…) et diverses personnalités, agissant en soutien du département Gendarmerie du Service historique de la Défense et du musée de la Gendarmerie, la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie a pour but « de promouvoir l’histoire de la gendarmerie et de mettre en valeur son patrimoine, en son sein, dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dans toute autre institution, auprès des élus et autres décideurs politiques, des responsables d’administration et du grand public, en France et à l’étranger. »
En effet, l’histoire de la gendarmerie constitue non seulement un patrimoine pour l’Institution mais aussi et surtout une part non négligeable du patrimoine national. La gendarmerie est constitutive de la nation française. Tout au long de l’histoire de France, et surtout à partir du XVIIIe siècle, elle joue un rôle essentiel dans la construction de l’identité nationale et le maintien de la cohésion sociale.
Cette perception, intuitive de longue date chez quelques-uns, s’étend désormais à un plus grand nombre grâce aux travaux universitaires notamment ceux de l’université de Paris-IV Sorbonne (une quinzaine de thèses, plus de 100 D.E.A ou masters, au cours des dix dernières années, sur l’histoire de la gendarmerie), grâce aussi aux efforts du Service historique de la Gendarmerie nationale.
Cependant combien parmi les décideurs politiques ou les responsables d’administrations, militaires ou civils, qui ont la gendarmerie en charge, combien la considèrent sous cet angle ? Comment alors lui définir un avenir si l’on ne sait ni d’où elle vient ni quelles furent ses véritables fonctions au cours des siècles passés ? Parmi ceux qui y servent, combien la connaissent autrement qu’à travers leurs activités quotidiennes et une approche essentiellement juridique ? Dans l’opinion publique, même si la représentation du gendarme est omniprésente dans l’imaginaire collectif des Français, combien d’entre eux sont capables d’expliquer pourquoi ?
C’est bien évidemment d’abord à l’État que revient la responsabilité de combler ces lacunes. C’est à cette fin, entre autres, que furent créer en 1996 le Service historique de la Gendarmerie nationale et le poste de Délégué au Patrimoine culturel de la Gendarmerie. Les effets furent considérables. Mais aujourd’hui l’État montre ses limites. Jusqu’où doit-il (ou peut-il) aller dans la conservation et la valorisation du patrimoine d’une institution pour laquelle il a, par ailleurs, bien du mal à fournir les moyens indispensables à l’exécution des missions prioritaires ? Il ne faut guère, hélas, se faire d’illusion.
Alors faut-il laisser ignorer, voire s’enfoncer dans l’oubli, ce patrimoine fondateur de la gendarmerie d’aujourd’hui ? Les conséquences seraient graves. Dépouillée de son histoire et de son patrimoine de culture et de traditions militaires elle perdrait son efficacité spécifique ; elle deviendrait, en outre, une proie facile pour d’éventuels prédateurs qui n’ont que faire du rôle essentiel, historique, mais aussi actuel, de la gendarmerie dans la construction de la nation et le maintien de la cohésion sociale.
Comment alors mettre en valeur et faire connaître ce patrimoine spécifique afin de faire reconnaître la gendarmerie dans ses fondamentaux historiques qui justifient son existence à travers les siècles et aujourd’hui ? C’est pour répondre à cette question qu’a été créée l’association : SOCIÉTÉ NATIONALE DE L’HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE