Symbolique
L’histoire du GIGN à travers ses insignes
François Cathala
Doctorant, capitaine de gendarmerie
Service historique de la défense –
Département de la symbolique de la Défense
Le 1er insigne de l’Escadron parachutiste de la Gendarmerie nationale (EPGN) en 1981
Cet insigne était porté sur les combinaisons de saut des personnels de l’escadron 9/11 de Mont-de-Marsan. Il a été homologué par le Service historique de l’armée de Terre le 14 juin 1981 sous le numéro G 2928. Il se blasonne de la manière suivante :
« Rectangle coupé d’azur et de sable à un parachute d’argent et grenade à 8 flammes d’or en pointe. Inscriptions en capitales d’argent, en chef, GENDARMERIE, en pointe NATIONALE ».
Les éléments figurant sur cet insigne signifient les missions de ces personnels :
- le parachute déployé sur fond d’azur et de sable symbolise l’aptitude particulière des personnels de l’escadron au parachutisme ;
- la grenade rappelle l’appartenance de cette unité à la gendarmerie.
Le 1er insigne du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale de 1974
Créé le 3 novembre 1973, le GIGN, initialement appelé Équipe Commando Régionale d’Intervention (ECRI), dispose de 2 groupes, le numéro 1 à Maisons-Alfort et le numéro 4 à Mont-de-Marsan. Ils fusionnent le 27 juin 1977 à Maisons-Alfort.
Cet insigne a été homologué par le Service historique de l’armée de Terre le 2 juillet 1974 sous le numéro G 2405. Il se blasonne de la manière suivante :
« D’azur à un double orles d’or chargé d’un réticule de lunette de sable et blanc accosté de deux anneaux d’encordement argent soutenant les capitales d’or disposées en arc de cercle GROUPE D’INTERVENTION ; brochant le réticule, grenade à 8 flammes d’or au chiffre 1 sur la bombe. Sur le chef blanc capitales de sable GENDARMERIE NATIONALE ».
Les éléments figurant sur l’écusson symbolisent l’activité et l’origine du GIGN :
- le réticule de lunette rappelle les tireurs d’élite de l’unité.
- l’anneau d’encordement rappelle les missions périlleuses du groupe.
- l’or des inscriptions et de la grenade précise la subdivision de la gendarmerie mobile.
- le chiffre « 1 » évoque le groupe n° 1, compétent sur les 1re, 2e, 3e et 6e régions militaires ; un « 4 » apparaît pour le n° 2, compétent sur les 4e, 5e et 7e régions militaires.
Cet insigne a été dessiné par le lieutenant Prouteau et le gendarme Delafrenée. Il est porté de 1975 à 1977.
L’insigne du GIGN de 1977
Cet insigne a été homologué par le service historique de l’armée de Terre, sous le numéro G 2530 en date du 14 mai 1977. Il se blasonne de la manière suivante :
« Couronne d’émail blanc à la filière de gueules orlée d’azur foncé, d’or et d’azur foncé sur champ d’azur clair à un parachute d’émail blanc aux suspentes d’argent chargé d’un réticule de lunette de sable avec anneau d’encordement d’argent brochant en pointe une grenade à 8 flammes d’or à la bombe du même brochant la couronne. Inscription de sable orlant la couronne, en chef GROUPE D’INTERVENTION ; en pointe, GENDARMERIE NATIONALE, de part et d’autre de la bombe. »
Ces éléments sont repris du premier insigne de 1974. S’y ajoute le parachute afin de symboliser la qualification particulière des personnels.
L’insigne du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) de 1983
Créé par décret le 5 janvier 1983, le GSPR est spécialement chargé d’assurer la sécurité personnelle et immédiate du chef de l’État et de ses proches, tant dans ses activités officielles que privées. Cet insigne a été homologué par le Service historique de l’armée de Terre sous le numéro G3145 en date du 28 décembre 1983. Il se blasonne de la manière suivante :
« Rondache d’azur à un triangle tricolore accompagné à dextre et à senestre d’une étoile d’or, broché en chef d’un parachute d’émail blanc sommé dune 3e étoile d’or. Orlant la rondache, bordure d’émail blanc à l’orle d’or chargée en pointe d’une grenade du même et de l’inscription en capitales de sable, en chef GROUPE SECURITE ; en pointe, de part et d’autre de la grenade PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE ».
Les éléments figurant sur l’insigne symbolisent l’activité et l’origine du détachement de gendarmerie à la sécurité de la Présidence de la République :
- le parachute rappelle la qualification particulière de ces personnels ;
- le triangle tricolore symbolise le dispositif de protection de base placé autour du chef de l’État ;
- les étoiles figurent la permanence de la protection du chef de l’État.
La grenade évoque la gendarmerie.
L’insigne du Groupement de sécurité et d’intervention de la Gendarmerie nationale (GISGN) de 1990
Créé par la décision n° 28700 DEF/GEND/OE/ORG du 28 octobre 1983, la GSIGN est constitué à partir du regroupement du GIGN et de l’EPIGN. Un groupe d’instruction situé à Beynes, y est adjoint. À compter du 1er janvier 1986, le GSPR y est également rattaché.
Cet insigne a été homologué par le Service historique de l’armée de Terre sous le numéro G3698 en date du 28 mai 1990. Il reprend les symboles figurant sur les insignes du GIGN, de l’EPIGN et du GSPR. Il se blasonne de la manière suivante :
« Écu français ancien d’azur à un réticule de sable ouvert sur champ de turquin chargé d’un triangle de gueules de candide et d’azur surmonté d’une coupole de parachute de candide, broché en pointe d’une aigle essorante d’or, contournée, chargée d’une grenade d’argent. »
L’aigle est un nom féminin en héraldique.
L’insigne de corps du GIGN de 2007
Le 1er septembre 2007, l’état-major et les quatre unités du GSIGN sont regroupés sous l’appellation unique de GIGN. Deux modèles d’insigne sont alors homologués :
- un insigne métallique en forme d’écu, porté sur la vareuse.
- un insigne tissé de forme ronde destiné à être porté sur les effets spéciaux du groupe.
Le dessin du premier reprend celui du second, sans l’inscription ni les étoiles.
L’insigne rond est homologué par le Service historique de la Gendarmerie nationale sous le numéro GNT 310 en date du 27 janvier 2008. Le « T » désigne la version tissée, exceptionnellement différente ici de la version métallique qui porte simplement le numéro GN310.